Arrivant en compagnie de Sy-Ra...

Arrivant en compagnie de Sy-Ra, une certaine note de mélancolie résonne dans la voix de Lamida, mais bientôt, elle commece à se faire détachée au fur et à mesure de son récit et de la cicatrisation de certaines blessures.

"Je suis née en l'an 1443, de l'union de Jacques Spenger et d'une fille sans prétention ni argent. Ma mère répondait au nom d'Isabeau, mais n'a jamais voulu me donner son nom de famille, peut-être l'avait elle tout simplement oublié. Enfin, je crois que ce fut un mariage d'amour.

Jusqu'à ce que mon père soit convoqué par le Pape pour entrer dans l'inquisition. Ma mère ne laissait rien transparaître, mais je savais qu'elle désaprouvait.

Cela arriva un soir de l'hiver 1451, j'avais alors 8 ans, nous revenions de la veillée Pascale et habitions à ce moment une habitation moyenne un peu éloignée du village. Nous marchions en silence sur le chemin lorsque j'entendis un sifflement au loin dans la nuit. Je sentis ma mère tressaillir à mes côté, car selon les superstitions, siffler la nuit attire les loup. J'eu tout juste le temps de me resserrer contre ma mère avant qu'il n'apparaîsse.

C'était ce que les humains appellent un maître loup, immense, entièrement blanc, se détachant parfaitement sur la neige ,qui semblait sale à ses cotés. Ses yeux captivants m'hypnotisaient, mes parents, avec les connaissances de leur âge eurent instantanément un mouvement de recul mais tout en mon moi de 8 ans me criait d'avancer.

Je crois que c'est ce que je fis, juste un ou deux pas, la main de mon père sur mon épaule m'empêchant d'aller plus loi. Puis, je me souvient d'avoir eu l'impression de voler ( mon père m'avait emporté et commencé à courir), de fixer ce danseur blanc à notre poursuite, mon père est tombé et moi, j'ai sentis une vive douleur, des crocs, dans le dos, j'ai jeté un regard vers le loup, qui à mon étonnement étais couché près de moi, il mourrait.

Je me suis réveillée le lendemain, ma mère à mon chevet. J'ai gardé le lit une bonne semaine, toute trace de blessure avait presque disparue. Mais mes cheveux ont commencés à blanchir. Mon père, qui était devenus un véritable fanatique de la chasse aux démons en trois ans d'inquisition, y vis le sceau du malin et était bien décidé à me faire mourire ainsi que ma mère. En effet, mon père voulait un fils et la pauvre ne lui donnant pas d'enfant passait auprès de lui comme une maudite.

Fuyant la folie de mon père, nous partîmes quelques jours après ma première transformation, j'étais alors encore impuissante et tant mieux, car à huit ans je n'aurais pût me contrôler. Mais dans chaque village où nous allions, nous nous retrouvions exclues à cause des dégats que j'occasionnait une fois par mois. Plus tard, ma mère mouru et je finis par être recueilis par une vieille dame un peu sorcière qui m'appris à me maîtriser et à me métamorphoser quand bon me semblait, la nuit, sauf en cas de nuit sans lune. Elle m'enseigna aussi le pouvoir des plantes, mais mes connaissances restent incomplètes.

Durant toutes ces années, je sentais en moi comme quelque chose de manquant, et après la mort de la vieille dame, je partis à la recherche des miens.Les humains avaient alors décidé, semble-t-il, de mette à sac leur terre en se livrant des guerres insescantes. C'est à cette époque que j'entendis parler dans les légende de l'archipel. Je me mis en quête de le trouver et ai trouvé une embarquation après avoir sauvé un korrigan.

Me voici donc dans cet archipel, enfin, mais je ne sais encore la raison précise qui m'a poussée à venir.

Il faut aussi que vous sachiez, c'est environs à l'âge de 22 ans que j'ai arrêté de vieillir il y a de cela de nombreuse années, mon apparence n'a plus changée depuis.

*A écouté avec attention le récit de Lamida, et laisse passer quelques minutes, tentant de dissimuler ses sentiments, cette histoire semblait tellement similaire à la sienne que c'en était troublant, il devait en être de même pour beaucoup d'occupants de l'archipel d'ailleurs*
- En somme, nous somment toute les deux ici pour la même raison : la folie des êtres humains, les poussant à détruire tout ce qu'ils ne comprennent pas. J'ai longtemps été poursuivie par des inquisiteurs, on dirait que l'homme ne manque jamais d'imagination lorsqu'il s'agit de faire du mal à des être vivants....si jadis vous comme moi avons été des humains, il me semble être à des kilomètres d'eux, et de leurs petites préoccupations égocentriques. Avec les années, j'ai pris plaisir à traquer ces pourritures et à les faire souffrir comme j'ai souffert.
*Son visage s'assombrit soudain*
- Mais en faisant tout cela, j'ai parfois l'impression d'être pire qu'eux.

"C'est bien là le problème, on désire se vanger, mais ce faisant, on ne réussi qu'a les placer au rang de victime, ce qu'il faut à tout prix éviter. On m'avais pourtant mise en garde, mais j'ai payé cher mon attitude présomptueuse!"

*Sy - Ra ferma un instant le yeux, et presque aussitôt, les pensées de sa compagne l'envhirent. Un curieux mélange de haine et d'apaisement, de rancoeur et de mélancolie semblait peupler son âme. La louve avait beaucoup souffert, des images confuses s'imposèrent soudain à Sy - Ra, des images d'une violence telle que la vampire poussa un cri de surprise et tomba à terre. Les images disparurent aussitôt*
- Pardonnez-moi Lamida, murmura-t-elle, jamais je n'aurais dû essayer de faire ça. Une fois de plus, je me suis mêlée de ce qui ne me regardais pas.

Tendant une main confuse vers le vampire.

" Vous êtes entrée dans mes pensée ?!... C'est moi qui suis confuse pour vous, mon âme est plongée dans le chaos. Nous devons tous avoir le même genre de chose au fond du coeur,...
murmurant comme à elle même: J'espère juste que vous n'avez rien vu de trop..."

* Attrape la main de la louve et se redresse*
- Vous n'avez pas à vous excuser, je suis la seule fautive. Pour répondre à votre question, les scènes que j'aient apperçues semblaient être une bataille sanglante, des scènes de tortures sont venues à moi. Jamais je n'aurais dû faire ça, cela ne m'a servi à rien, si ce n'est de me donner un exemple édifiant de la stupidité des hommes.
* S'adosse à un arbre, la respiration sifflante*

Soudainement rassurée, tournant le dos à Sy-Ra.

" Bien, par contre, je voudrais que vous me promettiez de ne plus jamais recommencer! Certains de mes souvenirs enfouis ne demande pas à être réveillés. "

*Murmure, de plus en plus faible*
- Je vous le jure.....
C'est un réflexe stupide que j'ai accquis avec le temps. De plus, j'ai tendance à ne pas faire confiance aux gens, c'est un moyen simple mais efficace de savoir si ont peu se fier aux personnes qu'on rencontre. Je n'aurais jamais dû faire ça.

* S'appuyant à un arbre, *

La méfiance, oui... c'est vrai que nous... non...

*cherchant désespérément ses mots*

Je vous assure, que je n'ai aucune envie de vous trahir, que pourrai-je bien trahir d'ailleur!

*Se tournant vers Sy-Ra, le regard suppliant*

Je ne vous veux aucun mal, vous êtes la première personne que je rencontre depuis longtemps avec qui je me sens en parfaite sécurité!

*Regarde la louve d'un air étonné*
- Votre attitude me touche, peut - être plus que je ne saurais le dire mais...qu'ai - je fait pour mériter cette confiance ? J'essaierais en tout cas de m'en montrer digne.
*Laisse le silence s'instealler pendant quelques minutes*
Je dois d'ailleurs vous avouer Lamida que, depuis que je ous aie rencontrée, il me semble que j'ai retrouvé quelque chose que j'avais perdu il y a longtemps.

*Lamida se recroqueville au pied de l'arbre, sa voix est à peine plus élevée qu'un murmure*

Ma confiance, c'est comme si elle décidait toute seule! Je me sens incomplète et ce qui m'arrive est des plus étrange.

*Sa voix se brisa alors*

J'ai horriblement mal, et peur de ce qui m'arrive!

*S'approche de la louve et, instinctivement, l'entoure de ses bras*
- J'aimerais tellement pouvoir faire quelque chose pour vous. Si seulement je pouvais vous aider.

*S'accroche désespérément aux bras de Sy-Ra, puis la regarde avec un petit sourire triste*

Vous êtes là, c'est déjà énorme.

*Enfouie sa tête au creu du cou de la vampire.*

Ne vous êtes vous jamais sentie mal à l'aise sans aucune raison ?

*Relève la louve avec douceur, ne répond rien et semble hypnothisée'espace d'un instant par la lumière des étoiles jouant dans les cheveux d'un blanc de nacre de sa compagne*
- Même si le sentiment que vous éprouvez m'est étranger, cela ne m'empêche pas de vouloir vous aider. N'y a -t-il vraiment rien que je puisse faire ?

Ma réponse serait égoïste, je ne puis vous demander tant, vous faites déjà beaucoup!

*Regarde Sy-Ra et se fait violence pour paraître moins triste.*
Qe diriez-vous d'avancer un peu, et dites moi là d'où vous venez, un vampire peut-il trouver un semblant de sécurité, parlez moi de votre race.

- Ma race ? Qu'y a -t-il à dire ? Si ce n'est que nous sommes considérés par les humains et par certains peuples comme des monstres, des parias. Nous somme condamnés à la nuit éternelle, Certains d'entre nous peuvent sortir de jour, mais nous somme faibles, très faibles, à la lumière du soleil. Certains d'entre nous, et c'est mon cas, ne peuvent approcher les objets du culte des humains comme les crucifix et autres. Nous sommes maudits, et notre soif de sang de sera jamais étanchée.
malgré cela, jamais je n'ai regretté d'être devenue ce que je suis. En renaissant au monde des ténèbres, j'ai tant appris et tant vu, j'ai reçu des pouvoirs fantastiques, le don de métamorphose, celui de voler, de lire dans les pensées...en mourrant, j'ai appris à vivre. J'ai aussi appris que les humains qui nous traitaient de monstres, étaient bien plus monstrueux que nous....on dirait que leur cruauté n'a pas de limites.

Les Hommes sont pires encore lorsqu'ils se battent pour une cause qu'ils croient juste, ils en deviennent fous et plus horribles encore que le "monstre" qu'ils pensent chasser.

*Tente de chasser l'image de son père de son esprit*

- Ils ont peur de ce qui est différent d'eux. Au lieu d'essayer de comprendre les autres peuples, il se complaisent à les détruire...mon créateur disait souvent cela.

Il avait raison, ils ont peur et attaquent au lieu de réfléchir. Mais, vous semblez avoir un profond respect pour le vampire qui vous a fait naître.

*Le regard de la vampire devient lointain, et un sourire passe sur ses lèvres minces, dévoilants ses dent pointues*
- Oui, j'ai toujours eu...une grande admiration pour lui. Il est resté à mes côtés durant mes premières années dans le monde des ténèbres, il ne m'a pas vraiment appris à me servir de mes pouvoirs, et m'a toujours laissée libre de faire ce que je voulais. Il m'a appris une chose bien plus importante : vivre parmis les humains et abuser de leurs sens afin de leur faire croire que ce qu'ils voient est parfaitement normal, il m'a appris à les séduire, à les traquer, à m'amuser avec eux.
Je n'ai jamais rencontré de vampire comme lui, il se fichait pas mal de toutes les conventions et les règles de notre communauté, et prenait un malin plaisir à les transgresser.

Transgresser des règles, sont elles si importantes et si nombreuses dans votre "sociéte"?

*Lamida lance un regard perplexe à la vampire.*

Certains vampires y attachent une grande importance et pensent que respecter les règles est la seule façon de ne pas tomber dans le chaos, mais mon créateur n'en avait cure.
*Continue de macher puis,après un long silence murmure d'une voix teintée d'amertume*
- Il n'en a toujours fait qu'à sa tête.

Serait-ce un reproche ?

*soudain troublée, Lamida baisse la tête et dit très vite:*

Je suis désolée, c'est peut-être un sujet qui vous met mal à l'aise, je ne devrais pas en parler!

*Se tait, brusquement, consciente d'avoir fait une erreur.*

- Un reproche ? Non. Un regret. Un soir, je me suis réveillée et il était parti. Longtemps je l'ai cherhé, mais je ne l'ai jamais retrouvé. Je ne l'ai revu que des siècle plus tard, je me souviendrais tojours de cet instant :
C'était la veille de mon départ pour cet archipel, j'était venue dire adieu à la terre qui m'avait vue naître, quand j'ai soudain entendu des notes de musiques : quelqu'un jouait du clavecin non loin d'ici. Sans vraiment savoir pourquoi, je me suis dirigée vers l'endroit d'où venait la musique. Elle avait quelque chose d'enscorcelant, de très sensuel, jamais je n'avais entendu de musique si belle.
Je suis arrivée devant une maison inhabitée qui tombait en ruine, la musique semblait venir de là. je suis entrée, sachant pertinnement ce que j'allais y découvrir.
Je suis entrée dans une pièce qui avait dû être un salon. Les tapis étaient déchirés, les rideau arrachés et le plancher était défoncé une épaisse couche de poussière que la pleine lune faisait danser avait recouvert les meuble et les lustres, leur donnant des allures fantomatiques. A mes pieds, une statue d'ange aux ailes brisées et aux bras réduits en miettes me regardait de ses yeux morts.
Au milieu de la pièce, un homme était assis sur un tabouret. Ses doigts parcouraient les touches noires d'un clavecin qui semblait par miracle avoir échappé à l'usure du temps. Lorsque je fus juste derrière lui, mon créateur s'arrêta de jouer et murmura doucement
"Sublime n'est ce pas ? Ce sont les variations Goldberg, de Jean-Sébastien Bach.
- Les mortels sont capables de se transformer en esthètes lorsqu'il ne pensent pas à la destruction répondis-je
Il se retourna et pris ma main dans les sienne, placant un doigts sur mon poignet, pour écouter pulser mon sang.
- Tu pars n'est ce pas Sy - Ra ?
- Oui maître. Il sourit, il avait toujours détesté que je l'appelle ainsi.
Cette nuit là. Nous restâme ensemble pendant de longues heures, sans rien dire, nous n'avions pas besoin de nous parler pour nous comprendre. Lorsque je partis, peu avant l'aube, il m'embrassa doucement la main et s'envola. Je pris alors conscience de ce que nous aurions pu faire, si j'était restée, si il n'était pas parti.
*Se tait perdue dans ses pensées*

* Lamida, émue par une histoire si prenante, a peur de briser le silence. D'ailleurs, elle ne saurait pas quoi dire. Alors, impulsivement, comme pour montrer sa sympathie et parce qu'un geste vaut parfois mieux que des mots, elle se saisit de la main de Sy-Ra.*