La lune baignait d'une douce lueur argentée les troncs noirs des arbres. C'était une belle nuit, mais ce que Daraag en voyait était troublé, flou un vague apérçu de la réalité qu'il percevait à travers les yeux gris de la gardienne. Et pourtant même cette vision déformée l'emplissait de joie : La Vue; La Vision valait tous les sacrifices.
A contre coeur il quitta l'esprit de son hôte et de nouveau aveugle il attendit ses ordres.
Sans l'elfe il n'était qu'un esprit pouvant bien difficilement prendre concistance; il passerait inapérçue si ce n'était le froid de Néant qu'il répandait autour de lui.
Il n'aimait pas la chaleur, et dans ce malheureux monde où il avait échouer TOUT n'était que feu et chaleur, même les arbres et les roches brûlaient de vie. La seule chose qu'il apréciât sur cette terre était le froid de la peur et de la mort...