Pesante solitude...

Cirdan sortait d'un dîner au palais, chez son frére, il avait refusé le carosse qu'on lui proposé, il preferait marcher, les étoiles ce soir là étaient magnifiques. Il s'était dit que passer à proximitée du lac serait très agréable, la fraicheur qui montait de celui-çi appaiserai la forte chaleur de la journée qui reignait toujours dans la nuit de l'archipel.
Arrivant aux abords du lac, il apperçu ce qu'il cru d'abord être un cavalier arrété, mais s'approchant plus près, il compris qu'il avait près de lui un centaure. Il continua de s'apporcher.

- Bonsoir madame, vous aussi souhaitez profiter de la fraicheur de cette belle nuit ? Oh mais pardonnez moi, j'oublié de me presenter, Cirdan Roi des elfes marins, et vous ? quel est votre nom ?

Leniel sourit à Cirdan, heureuse de cette rencontre innatendue.

- Je me prénomme Leniel.

Ne sachant trop quoi ajouter, elle se passa nerveusement une main dans les cheveux.

Cirdan avait entendue ce nom quelque part,

-Leniel... Leniel... Ah mais oui, ne seriez vous pas une officier de la millice ? Mon cousin m'à parlé de vous l'autre soir.

Elle ouvrit de grands yeux étonnés.

-C'est excact, je m'y occupe de l'infirmerie. Je suis fort surprise que quelqu'un parle de moi. Qui est donc votre cousin?

Leniel était curieuse de savoir qui donc la connaissait et quelle image on avait d'elle.

Cirdan trouva fort amusant que la centaure ne fasse pas le rapprochement entre lui et Ourien, après tout il est vrai que pour quelqu'un qui ne les conaissaient pas, ils n'avaient pas grand chose en commun.

-Mon cousin, madame, n'est autre que le très regretable Ourien, il m'a annoncé, la derniére fois que je l'ai vu, que le recrutement de son état major avancait à grand pas, et qu'il avait trouvé pour tenir la fonction de medecin en chef, une créature fort admirable comme il avait rarement eu l'occasion de voir dans ses nombreux voyages. J'espére que vous n'avez point été effrayés par ses maniéres peu aimables et son allure dedaigneuse ? C'est qu'il a su s'instaurer une telle réputation sans faire d'effort vis à vis des autres dans mon armée personelle et les autres qu'il a eu l'occasion de diriger, qu'il est maintenant incapable d'adopter une attitude convenable, mais malgrès cela c'est un elfe au grand coeur, et au courage sans limite.

- Il est vrai que je l'ai trouvé assez prétentieux, imbu de lui-mème.Ce sont des traits de caractères qui ont le don de m'agacer mais tout de mème... Si vous dites que c'est quelqu'un de bien, je vous crois de bon coeur. Vous devez bien le connaitre...

Leniel lui sourit. Elle ne s'attendait pas à avoir fait bonne impression et elle en était tout simplement ravie!

- D'ailleurs je ne sais que trop bien que les premières impressions sont parfois trompeuses...

Elle n'avait que trop pàtit des préjugés qu'inspirait son apparence.

Cirdan ne savait que trop repondre, ayant peur de blesser la centaure par des paroles déplacés.
Il convint donc de poser la question que tous les refugiers se posaient entre eux:

-Dites moi, Dame Leniel, d'où venez vous donc ? J'ai souvent entendu parler de votre race dans les livres d'aventures et dans les contes, mais je dois vous avouez ne jamais avoir rencontré de vos semblables, nous devions habiter dans des régions bien éloignés.

Leniel répondit d'un air rêveur:

-C'est bien possible. Je viens de très loin, d'une vaste et somptueuse forêt. Je ne sais si vous en avez déjà entendu parlé... la "Forêt de la Vie"... On y vivait très bien jusqu'à l'arrivée des humains!

Son regard s'assombrit et elle se tu quelques instants, les yeux baissés. Puis elle reporta son regard sur son interlocuteur, esquissa un semblant de sourire et dit:

- Et vous? Vous êtes marins avez-vous dit, mais de quelles mers?

-Ah ces maudits humains, nous en avons tous fais les frais je pense. Mais ne ressassons pas ce triste passé. Moi madame, continua Cirdan prenant un air volontairement pompeux, mais laissant bien voir sur son visage qu'il plaisantait, je suis prince des mers, j'y reigne sans partage ni pitié, le cotes sont les seuls limites de mon royaume et nul, mis à part les celeste cétacés ne peuvent rivaliser avec mes navires.

Puis il éclata d'un doux rire, il était, ce soir, décidement de fort bonne humeur.

-Plus serieusement madame, j'ai vogué sur bien des mers, mais je n'aurais pas la pretention de dire que je les conais toutes. Chaque mer est un joyaux et il nous appartient, à nous, elfes marins, de les proteger comme nos enfants. Pour les gens de mon espéce, Madame, la mer n'est pas cette étendue immense et menacante que les gens de toutes les espéces voient. La mer fait partie des elfes marins, nous savons comment lui parler et nous savons écouter les messages qu'elle nous laisse. Nous ne la craignons pas plus que nous craignons les notres. Nous l'aimons et elle nous le rends.

-Je comprends, je crois. Vous avez avec la mer le même rapport que nous, le peuple des centaure avons avec tout minéral, végétal ou animal vivant dans les forêts. Je pense...

La bonne humeur de l'elfe était contagieuse. Un sourire discret flottait sur les lèves de Leniel et dans ses yeux, une lueur d'amusement.

-Mais, au fait, vous ne me l'avaez vas encore dit je crois, quel est votre métier? A part reigner impartiallement sur les mers, bein entendu!

Elle se demandait si sa tentative d'humour tomberait à plat ce dont elles avaient une forte tendance...

Cirdan s'était demandé en voyant venir cette jeune femme, d'apparence au moins, à la race si inhabituelle, ce que les centaures avaient bien put emprunter des maniéres du cheval et des maniéres des hominidés, au final il se rendait compte qu'ils avaient l'air d'être de parfais elfes si ce n'est que le bas de leurs corps n'avait rien des longues et fines jambes elfique.

- Oh entre deux navigations, je détruits les ports impits, de massacre toutes les personne s'aventurant sur nos terre, nous pratiquons également les saccrifices elfique au milieu de la mer, de maniére à apaiser nos dieux assoifés de sang.

IL se remit à rire, à force de fréquenter son cousin Ourien, il avait finit par lui emprunter, par moment, son humour.

-Plus serieusement madame, je reignais sur le Royaume des elfes marins depuis la mort de mon père, je tentais de l'administrer au mieux, d'instruire mon peuple, de faire vivre notre art et nos sciences par dela nos frontiére. Malheuresement comme beaucoup d'endroit, nous avons été détruits par les humains, depuis je tente de continuer de faire vivre les restes de mon royaume dans cet archipel.

-D'une certaine manière, je vous envie...

Leniel se sentait un peu génée de ce qu'elle osait lui dire.

-Car moi, je n'ai pas rencontré de centaure sur cette archipel. Et je n'ai pas grand espoir... Les humains... Je ne comprendrais jamais ce qui les motive à faire ce qu'ils font! Jamais...

C'était la première fois qu'elle parlait autant avec quelqu'un depius son arrivée.

Depuis un moment, a force de rencontrer des réfugiers seuls, Cirdan avait finit par relativiser.
La perte de sa femme et de son fils l'avait terriblement marqué, mais il s'était remarié, son frére était à ses cotés, ainsi que son fils ainé et son cousin bienaimé.
Son royaume était détruit, son peuple massacré, mais une petite partie de celui çi survivait ici, et, surtout, sa culture et son savoir continuait de vivre en eux.
A voir le malheur des autres, il s'était rendu compte que le siens avait des limites.

-Oui je vous comprend madame, je sais que j'aurais pu tomber bien plus bas s'il y avait une echelle du malheur et du desespoir. Mais si vous souhaitez rencontrer certain des votres, essayer d'aller chercher dans vos contrés de la vallée enclavée, je pense que d'autre, comme vous, survivent là bas. Et puis, si un jour, les mondanités vous reprennent, n'hésitez pas à passer au camps de mon peuple, je me ferrait une joie de vous recevoir, et de vous faire le tour de l'Archipel en navire.

- Merci pour vos paroles. Je sais bien que c'était un manque de tact de ma part...

Leniel ne savait pas trop comment s'excuser alors elle bassa la tête et se tu.

Cirdan fut touché d'une telle réaction. Il savait bien que la jeune femme, dans le feu de son émotion pour la perte des siens, n'avait pas fait exprès de rappeller son sort à Cirdan.

-Ne vous inquiétez pas Madame, je sais que l'emotion fait souvent oublier aux gens le sort de ceux qui les entourent. Vous ne m'avez aucunement offusqué, et je ne vous en garde pas rancune. Mais dites moi, que fesiez vous ici, à une telle heure ?

Leniel se rassura. Réfléchit qulques instants et dit:

-Rien de bien extrahordinaire. J'observais les vagues se briser sur la grêve. Elles reflettent bien la vie des êtres, les vagues... Jamais identiques et toujours en mouvement... Très belles!
Ne trouvez-vous pas?

Ses yeux brillèrent un instant, puis elle ajouta:

-Et je réfléchissais aussi...

Cirdan était content de rencontrer quelqu'un qui aimer également les vagues. Elles avaient étaient dans sa vie toute une maniére de voir le monde, elle n'était plus cette éphémre soulevment des flots mais bien ces enfants sautillants qui venaient lécher les pieds des elfes se promenant sur la plage, et ces géant d'écumes qui poussaient les navires elfique à travers ce que les humains, qui n'avaient pas appris à vivre avec la mer appellaient des tempêtes.
Avec un leger sourire, il prit le temps de repondre à la question de la centaure avant de repondre à la centaure

-Voyez vous, en tant qu'elfe marin, je crois que vous êtes la premiére personne, à avoir l'idée de me demander si je trouvais les vagues belles

Puis il rigola doucement, pour ne pas que la centaure croie qu'il se moque d'elle, avant de lui demander plus doucement

-Cherchiez vous la solution à un probléme pour venir reflechir au bord de ce lac ?

-Pas en particuliers. Je me demandais simplement quel était la raison de ma solitude... Au moment où vous êtes arrivé!

Elle se demandait si il n'allait pas trouver bizarre qu'elle lui parle si honnêtement car, en fin de compte, elle ne le connaissait pas...

Cirdan s'était habitué aux confidences faciles des réfugiers de l'archipel, ceux ci, sortant des horreures du vieux continents, se sentaient seuls et delaissés, aussi confessaient-ils a la premiére personne rencontré leurs états-d'ames.

-Vous savez madame, ici nous avons tous perdu, si ce n'est un être cher, un pays, un maison, un royaume, que sais-je encore. Si nous cohabitons tous plus ou moins sur ce si petit espace, c'est aussi certainement grace à ce point commun que nous partageons tous, plus ou moins, ce sentiment de solitude, mais n'ayez crainte les réfugiers sont dans l'ensemble très sociable et ce sentiment de profonde solitude s'appaise avec le temps.

-je l'espère, croyez-moi!

Elle le regarda dans les yeux, sérieuse.

-Et vous? Comment vous êtes vous retrouvé à longer ce lac en pleine nuit?

Cirdan rigola

-Oh moi madame, je crains que ce ne soit pour des raisons bien plus mondaines que vous. Mon frére réside au palais, il est le premier conseillé du Roy Andromys. Il m'avait invité à un diner, et comme j'aime tous particulierement ce lac àla nuit tombée, j'ai refusé de revenir dans le carosse qu'on me proposait, voilà, vous savez tout de mes activités noctures madame.

Cirdan se remit a rire.