[Hearing music from the deepest forest][libre?]

James souriait toujours, fixant l'elfe éreinté, lorsqu'une autre présence fit irruption dans la clairière. Ah non! Ce quadrupède n'allait pas gâcher son jeu... Le démon Saisit le menton de l'elfe, posant un bref instant bout de ses doigt sur son front. Le regard du général se voila lentement. Cela tiendra ce que cela tiendra, mais pour l'instant il avait une bestiole à chasser. Le Démon se tourna vers la louve, se rapprochant d'un pas décidé de l'animal. Ce qu'elle dégageait... Ce n'était pas un vulgaire loup! Mais quoi alors? A werewolf?

Après tout, lui-même était bien un démon... C'était contrariant, vraiment. Sur son visage pâle éclosait déjà un sourire enjôleur, et le violoniste se pencha vers la louve, à distance respectueuse cependant. Il n'avait aucun envie de prendre un coup de croc... Posant sa main droite sur son coeur, il fit une profonde révérence, puis se releva avec grâce, souriant avec diplomatie. D'une voix douce, il salua la créature, cherchant à capter son regard.

"Mes hommages mylady..."

La clairière était toujours aussi oppressante, et la vermine semblait profiter de la fatigue de l'elfe pour se rapprocher insidieusement de lui. Un araignée tenta même de piquer Ouriën à la main, mais elle se consuma avant même de l'avoir touché. Cette proie n'était pas la leur...

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L'attention de James sur Ourien s'était pour un moment relachée, mais les souvenirs terribles envahissaient toujours l'esprit d'Ourien. LA douleur se faisait profonde, mais il sentait que son esprit pouvait peut être finir par reprendre le dessus, ses chiméres l'attaquaient toujours mais il commençait à comprendre qu'elles étaient inofensives.
Ainsi, pendant que le démon concentrait son attention sur la louve, lui cherchait à reprendre le dessus dans son combat contre lui même.

Pour toute réponse à la reverence, Brume gronda sourdement.
Elle ne restait pas en place, de peur de s'enliser dans le sol de la clairière inhospitalière.

Tout en ne quittant pas du regard le sans-odeur, elle tentait de se rapprocher de l'elfe.
Sans comprendre cette magie, ni connaitre les sortilèges en jeu dans cet endroit, qui ne lui donnait qu'une seule envie : fuir le plus loin possible, la louve tenterait ce qu'elle pourrait pour l'elfe.
Elle imaginait qu'un coup de croc le sortirait de ce rêve eveillé qui semblait le faire souffrir...

James soupira doucement. Voilà qui était contrariant. Cette louve n'apprécia visiblement pas la politesse, et l'elfe commençait à reprendre le dessus face à ses chimères. Le quadrupède semblait avoir les pattes en feu, et ne tenait pas le moins du monde en place. C'était était agaçant, cette sarabande incessante. Il pourrait se métamorphoser en loup -en gros loup, tant qu'a faire- mais pour cela, il devait libéré un peu plus l'autre... Et c'était hors de question, il était vraiment trop délicieux, et ses souvenirs trop enivrants pour le laisser partir ainsi. Il le voulait en son pouvoir, à lui tels une marionnette dont il pourrait jouer à sa guise...

Cette perspective lui faisait déjà se lécher les babines. La louve se rapprochait insidieusement de l'elfe, sans cesser de le fixer, dans un grondement perpétuel. Cet animal allait lui gâcher tout ses effets! Comment pouvait elle se permettre d'intervenir ainsi? Cet elfe était sa proie, sa proie à lui! Elle n'avait pas à s'interposer! Avec humeur, le démon montra à son tour les crocs, découvrant ses canines trop longues et grondant comme une hyène. Il ne pouvait guère faire plus, mais que ce charmant jeune homme possède une telle dentition était déjà assez dérangeant...

Brume sursauta quand le sans-odeur découvrit ces crocs.
Quelle était-donc cette créature... Décontenancée et inquiète, elle recula quelques peu.
S'ébrouant, comme pour évacuer de sa fourrure quelques insidieux maléfices, elle hurla...
Un hurlement long et sonore qui pourtant peina à s'élever et percer l'atmosphère malsaine de la clairière.
Brume hurla pour se donner du courage. Mais dans son cri "l'ennemi" pouvait percevoir sa détermination. Elle hurla aussi pour héler l'elfe ; peut-être qu'au milieu de son errance, il entendrait l'appel et la mise en garde.

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Ourien était toujours enfouie dans ses combats contre son propre esprit, il pensait toujours se battre contre de vrais enemies, mais sa conscience tentait toujours de faire surface.

LE hurlement du loup ne produit pas malheuresement l'effet escompté, au lieu de reveiller Ourien il le précipita dans un nouveau, contre un loup garou, la violence de l'assaut de celui çi remis a plat les efforts de la volonté d'Ourien, et tandis que dans la clairiére se tenait un premier duel, un autre faisait rage dans l'esprit d'Ourien...

Le hurlement du loup fit grimacer James. A tout les coups, il allait... Mais non! Le démon le sentait, sa victime faiblissait à nouveau, sa conscience retombait... La souffrance revenait... Quelle douce sensation... Un frisson de volupté hérissa la nuque du violoniste, qui laissa échapper un grondement de plaisir. La louve travaillait pour lui, finalement. Le brun se repaissait de la douleur dans l'esprit de l'elfe, le vampirisant comme jadis il buvait le sang des humains. Il adressa à la louve un clin d'oeil paresseux, un sourire presque repu étirant ses lèvres sur les longues canines qui ornaient sa mâchoire.

Qu'elle hurle, qu'elle soit déterminée... Soit... Le Général lui apportait déjà tant... James observait avec une tendresse malingre Ouriën, ses yeux se troublant de temps en temps. Il ne semblait ne plus prêter la moindre attention à l'animal grondant et nerveux. En vérité, il était presque ivre de la souffrance de l'elfe. Et il en était déjà presque aussi dépendant qu'au sang, tel qu'il l'était auparavant. Sans doute ce festin allait laisser sa marque dans ses souvenirs...

Elle choisit cet instant pour se précipiter vers l'elfe...
Elle ne comprenait ni l'enjeu, ni la dangerosité de la magie ici présente, mais elle n'allait pas laisser ce jeu s'achever sans au moins avoir tenté le peu de chose dont elle était capable.

Elle s'élançait donc, pensant que le sans-odeur commettait une erreur en ne la surveillant plus.
Et puis, il lui tardait d'être loin de cette clairière maudite.
A l'instant même ou elle fonçait pour mordre dans le jarret de l'elfe, elle se disait qu'essayer de venir à son aide était de loin la plus mauvaise idée qu'elle eut depuis longtemps...

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LA morsure de Brume intervient au moment préçis où le loup du rêve fondait sur Ourien, à ce moment, il se cru mort. Mais dans son esprit quelque chose clochait, le loup fondait sur lui mais la douleur mordante se faisait ressentir dans sa jambe gauche. Ses yeux s'ouvrirent à ce moment, il était vivant et reprenait ses esprits.

LE beau brun l'avait comme envouté et s'était servi de lui comme d'un pantin. Mais comme pouvait-il connaitre tous ces éléments de la vie d'Ourien ? Cet être était décidement d'une essence réelement différente de la sienne. Il fallait en finir vite.

Malgrès la morsure au mollet et la louve qui semblait s'inquieter de sa santée, il bondit sur le violoniste et d'une de ses passes personel et imparables, jeta l'autre au sol et pointa son épée sur la gorge de l'autre. Ils se regardaient dans les yeux, la haine de l'un pénétrant l'ironie lascive de l'autre. IL allait planter son épée dans l'autre quand il se rendit compte qu'il ne le pouvait pas. Un lien s'était tissé entre eux. Sa main droite serrée la base du cou glacé de James, tandis que l'autre, à la garde l'épée tentée desespérement d'appuyer sur cette fréle et jolie nuque.
Ce n'était pas la douce peau de James qui empéchait l'épée d'Ourien de lui trancher la gorge, c'était l'esprit de l'elfe qui se refusait à le faire.

James, les yeux mi-clos ne perçut que trop tard le bond de la louve. La souffrance physique de l'elfe se transmis un peu à lui, comme une sensation de vertige soudain. Déjà, l'autre lui échappait. Un grondement de rage sourde vibra dans la gorge du démon, désormais prêt à se jeter sur la louve, pour lui faire payer sa frustration. Seulement... L'elfe se rappela à son bon souvenir, et un tour de main il se retrouva au sol, bloqué sous le poids et la haine du général. Pouvait il mourir une fois encore? Les yeux verts du violoniste soutinrent la violence qui brûlait dans les regard de l'autre, lui opposant son ironie. Tu ne peux rien contre moi, semblait clamer le poison enivrant qui tenait lieu de regard au démon.

La pointe de l'arme était là, presque contre son cou gracile, mais le coup fatal tardait à venir. Dans le regard de son assaillant, James voyant lentement le doute s'emparer de lui. La main qui enserrait sa nuque semblait même s'être relâchée, imperceptiblement. La situation ne tenait qu'a un fil, celui de l'épée d'Ouriën. Avec lenteur, le démon replia son bras, saisissant avec douceur la lame entre ses doigts, l'écartant progressivement de son cou.

L'arme tranchante entailla sa main, et le douleur diffuse qu'il ressentait se répercutait dans celle de l'elfe. Sur la main de l'elfe qui serrait son cou, l'ancien vampire enroula presque tendrement les doigts de son autre main, puis avec précaution, il se releva juste assez pour pouvoir murmurer sans que la louve ne comprenne le sens de ses mots.

"Cher sire... Je ne peux mettre fin à votre vie... Mais vous pouvez d'un geste en faire un enfer."

Ces mots, ces mots terribles résonnaient aussi juste que la vérité entre les lèvres fines du démon. Qui sait ce qui se passerait s'il mourrait, alors qu'il tenait encore en son pouvoir l'elfe...

Reniflant et éternuant, la louve, réfugiée près de l'orée de la clairière, observe encore le duel.
Prête à déguerpir, elle observe encore le jeu entre les deux bipèdes...

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LA situation, qu'Ourien avait pourtant fait jouer en sa faveur, commençait à reprendre le large, le démon le tenait en son pouvoir, bien plus encore qu'il ne le pensait.

Agenouillés face à face, James avait repris l'initiative, et maintenant c'est lui qui avait poussé, par le seul combat de leurs regards, Ourien au sol, ses longs doigts de violonistes parcouraient pernicieusement le visage de l'elfe abbatu.

On aurait cru Ourien totalement sous le pouvoir de l'autre, et l'on ne se serait point trompé. Il ne voyait désormais plus que les deux amandes vertes qui le fixaient. Totalement soumis au désir et à la volonté de James, personne n'eu pu dire comment la situation allait bien pouvoir se débloquer.

Mais, alors que nul n'eu pu perçer les noirs volontés du démon, l'étincelle de la vie reprit ses esprits dans la tête de l'elfe, plus tard il fut incapable d'expliquer comment celle çi avait refait surface, peut être le démon était-il allait trop loin, peut être la combativité d'Ourien ne pouvait-elle pas être annihilé.

Toujours est-il que son esprit refit surface, son annéantissement laissa place à ses grandes qualités de stratége et à son esprit d'analyse. Sachant qu'il ne pouvait toucher l'autre sans ressentir lui même les douleurs de ses propres coups, il comprit qu'un lien puissant était tissé entre eux. il comprit aussi que ce lien ne pouvait être brisé que part la liberation d'une grande quantité de puissance, voir de douleur.

NE laissant pas le temps au démon de réagir, Ourien, un petit sourire narquois et vitorieux sur les lévres, saisie vivement une des nombreuses dagues dissimulés dans son habillement et sans moment d'hésitation, se l'enfonça jusqu'à la garde dans la cuisse gauche.

James souriait doucement, son regard planté dans celui de l'elfe, ses doigts effleurant le visage de l'autre dans un lent ballet. Pernicieusement, le démon absorbait les mauvais souvenir du général... Avec douceurs tout d'abord, comme de timides lampées, puis de plus en plus fort, attirant à lui les douleurs enfouies, ses ongles s'enfonçant parfois dans la chair d' Ourien, spasmes incontrôlables de volupté. Cet esprit était si tourmenté, si empli de principe, de code d'honneur et de droiture... Et tant de bonté pourtant...

Le violoniste devenait charognard, son beau visage tout proche de celui de l'elfe, tandis qu'il cherchait à boire l'autre jusqu'à la lie. Quel doux moment cela serait... Comme l'instant enivrant où son coeur accordant son rythme à celui de sa victime, pour mieux l'accompagner dans l'agonie... Le goût inimitable de la mort dans sa bouche... Trop absorbé par la souffrance d' Ouriën, le démon ne perçut pas l'étincelle de conscience qui c'était rallumée.

Ce fut le sourire étrangement victorieux de l'elfe qui le fit réagir, mais bien trop tard. Le lien entre eux était alors si puissant qu'il sentit lui aussi la lame s'enfoncer dans cuisse, même si la souffrance était atténuée. Un rugissement inhumain jaillit de la gorge de James, qui sentait sa proie lui échapper pour de bon.

Brutalement arraché à l'esprit du général, il avait plantés ses ongles dans la peau de la joue, et son brusque recul y avait imprimé des marques sanglantes. Des plaies s'échappa brièvement un mince filet de fumée noire, et le violoniste darda une langue serpentine pour lécher le sang qui perlait à ses griffes.

Avec effort, James se releva, fixant Ouriën avec un mélange de colère et de moquerie. Avec une une ironie mordante, il applaudit lentement l'elfe, les yeux encore luisant de son festin.

"Magnifique bouquet final. Mes félicitations, Général."

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Ouiren, était victorieux, le visage ironique de James en face de lui ne suffisait pas à le tromper. Il avait rompu le charme et avait métrisait son adversaire. Il aurait pu rester là à savourer cette victoire mais un autre sentiment le pris.

La honte s'empara peut à peut de tout son être. Oui il avait honte, honte de ce qui s'était passé entre lui et James, honte de ne pas avoir su résister avec une plus grande fermetée, honte de ce regard qui le fixait. Il devait partir, partir vite d'ici, au diable la douce saveur de sa victoire, il ne pouvait rester une seconde plus en face de cet être si compromettant.

IL aurait aimé pouvir remercier la louve, lui rendre les honneurs qu'elle méritait, mais non, il ne pouvait pas se le permettre, il finirait bien par la retrouver, un jour ou l'autre.

Alors jetant un dernier regard de triomphe méprisant à James, il partit, bien sur au debut il fit mine de prendre un pat digne et fiér, mais à mesure qu'il s'éloigné de la clairiére, son pat se fit plus rapide et il finit par courire à toutes jambes.

Rentré au campement des elfes marins, il expliqua son état par un combat contre des bandits de grand chemin qu'il se promit de chatier une fois réinvestit de son poste. Bine sur tout le monde cru à son histoire, mais une blessure s'était ouverte au fond de son âme...

James soutint le regard méprisant du général, les bras croisés. Intérieurement, le démon enrageait. Il osait lui échapper! A lui! Comme si l'on avait le droit de lui résister! C'était proprement incompréhensible. Qu'il se repaisse de sa victoire! Jamais le violoniste n'oublierait son visage. Celui là l'implorerait, il lui appartiendra! Le délicieux avant-goût laissé par cette première figure restera profondément marqué dans la mémoire de l'ancien vampire. Le pas léger de l'elfe s'évanoui bientôt, et le brun décroisa les bras, s'étirant comme un chat.

En vérité, cette... conversation le laissait fatigué, mentalement en tout cas. Il avait e à faire avec forte partie... C'en avait été que plus excitant. Cependant, il avait eut sa dose d'émotion forte pour la journée. La clairière avait repris son paisible aspect habituel, et seul une ou deux légère traces de brûlés attestait des évènement intense qui y avait eu lieu. Le brun ferma les yeux, revivant en un éclair le crescendo des sensations. Avec un sourire charmant, il chantonna:

"Thanks for the memories
He, he tastes like you only sweeter"

Avec un éclat de rire, James sortit tranquillement de la forêt, marchant doucement vers la ville et les Halles.