Seul sur la colline

Tiernan avait quitté les lieux où on l'avait laissé après qu'il ait sombré, il s'était lié à un disciple, qui pour lui était inconnu, en recourant à un rite d'inititiation réservé au Mages des Huit Elements: l'Ordre, le Chaos, la Nature, le Bien, le Mal , l'Air, le Feu, l'Eau. Tiernan lui-même ne controlait que les pouvoirs des Eaux Glacées et Nethaniel la Nymphe ne lui avait enseigné que les bases des Sortilèges de la Nature. Il avait pris ce risque et avait survécu. Mais comme lui ce garçon était perdu et il avait remarquer que lui aussi possédait le don de la Nature, plus fort encore que Nethaniel la Fille de l'été. L'âme en peine, il songeait très fort à Ninquelen ; il ne pouvait l'oublier. Il escalada la colline jusqu'au dôme, il voulait s'évader. Il contempla avec allégresse le manteau de nuit couleur airain. Dans ce décor, se plantait un signe qui n'était pas anodin, une grande tête de loup, c'est alors qu'il se souvint de la prophétie des nymphes glaciaires, Nethaniel la lui avait apprise:

"Lorsque tout est noir, le loup blanc hurle,
Lorsque tout est noir, l'elfe chante,
Lorsque tout est noir, le mage pleure,
Sur la colline perdue, la voie de la nature se réveillera."

Tiernan sentit la terre sous lui, il possédait cette force. Sa main s'imprégna de cette herbe enchantée, et le miracle eut lieu. Un blizzard semblable à celui du baptême de Mune tournoya autour de lui, et alors il pleura. Une larme effleura sa main, celle ci devint patte. Un courant d'énergie froide remonta son bras lentement, ce contact agréable gagna son coeur et ses pensées lui révélèrent les mots de la vérité: Ninquelen doit chanter. Mais elle l'avait délaisser pour un autre. Devait il conserver la foi? Son coeur s'était déchiré à cet instant...
A présent une gerbe d'étincelles quitta la constellation du loup et comme une lueur intense grandit, grandit. Telle une comète de feu, cette étoile venait vers lui, ses larmes tombait toujours mais déja il ne sentait plus mage, un cocon de glace l'enveloppa comme pour le protéger contre cette météore cracheuse de flammes. L'impact arriva, il clot les yeux, puis alors cria:

- Ninquelen où es tu!!!!!!!!

Mais cette voix ne sortit pas sous la forme qu'il l'aurait cru, c'était un hurlement, alorsil leva sa main, c'était devenue une chaussette blanche.
Il repensa à Ninquelen, pourquoi l'appelait il? Etait-ce sa destinée?
La prophétie de Nethaniel et de ses soeurs était en train de s'accomplir, le mage qui pleure devient un loup qui hurle au coeur de la nuit sombre. Il commençait à apprendre conscience, deux phrases restaient inexpliquées:
"Lorsque tout est noir, l'elfe chante" et "Sur la colline perdue, La voie de la nature se réveillera."
Etait cette colline dont il était question? Tout ce qui s'était passé, le conseil des Nymphes l'avait il prévu, lui le Mage Tiernan, cité dans une prophétie, c'était incroyable! Et Ninquelen était elle vraiment l'Elfe qu'il attendait?
Il vit au delà des brumes éphémérides de l'ïle, une source d'eau, le lac des cygnes dans les eaux duquel la douce barde avait plongé. Une métamorphose, pourtant il pensait toujours en homme... Qu'était ce donc? A son réveil serait il à nouveau homme?
Il hurla encore une fois et crut entendre un hurlement étouffé qui lui répondait dans le lointain. Il s'allongea le museau entre les pattes et s'assoupit. Cette nuit dans les rêves qu'il tissa, sa vision fut obnubilé par la jeune elfe du lac...

Arrivant du lac des cygnes

*Arrivée sur la colline, elle vit un loup blanc endormi. Elle su tout de suite que ce n'était pas un loup ordinaire mais elle compris aussi que ce n'était pas un loup-garou.

Elle s'avança doucement et s'assit à côté du loup blanc. Elle lui leva doucement la tête, le loup avait les yeux fermés. Alors lentement elle ferma elle-même les yeux et se mit à chanter pour le Loup Blanc.*[/u]

*peu à peu le corps du loup se retransformait; bientôt Tiernan se tint à genoux devant elle.
Doucement elle détourna la tête consciente de la gène du mage.*

-Je suis désolée...



*se fut tout ce qu'elle trouva à dire*

Tiernan sentit sa compassion, il s'approche d'elle dans son dos et posa ses mains sur les épaules de Ninquelen, il lui souffla:- Votre grâce et votre générosité sont vos forces Demoiselle. Mais qui pourrait aimer un homme qui se change en animal? Je comprends vos doutes mais je ne pense pas que vous puissiez aimer un métamorphe...
Il pleura et chantonna avec mélancolie une mélopée de Nethaniel son amie nymphe d'autrefois.

Dans un souffle elle dit


-Je suis la Larme du Loup...


*Elle n'étais pas sûr que Tiernan aie entendu car le vent semblait avoir fait s'envolé ses paroles.*



*Une larme coula sur sa joue*

*Ninquelen resta là telle une statue le regard plonger dans celui de Tiernan; ne sachant que dire; ne sachant que faire.*

*Elle commença doucement à chanter. Elle chantait les yeux de Tiernan; elle chantait l'infini et la beauté, la profondeur et la sagesse; elle chantait la joie et l'espoir.*

*Elle chantait; c'est tout ce qu'elle savait faire, mais elle chantait bien.*

Tiernan frappé de stupeur par sa voix recula d'un pas puis se tourna vers ses vêtements. Quand il eut enfilé sa cape blanche, il jeta un dernier coup d'oeil à la barde - Je ne suis pas fait pour elle- il dévala sans se retourner la colline, il pleurait, l'émotion était trop forte pour qu'il la retienne... Il gagna les quais où il avait perçu les nuées bleues.
Il cria: une dernière fois vers le sommet:
- Ninquelen vous êtes trop pure pourriez vous m'aimer Eblouissante Splendeur? Je suis un homme!
Sans attendre la réponse il s'engouffra dans les sous bois...

*Ninquelen resta là immobile. Elle n'avait même plus la force de pleurer.
Au fond d'elle, elle se sentait vide; au fond de son âme il n'y avait plus qu'un néant froid et noir.*

*Elle tomba à genoux.*

Ninquelen laissais ses pas la guider, quand elle entendit le hurlement d'un loup, elle ne pouvait s'y tromper.

"Tiernan, souffla-t-elle, J'arrive."

Elle vint alors à la colline endormie où elle trouva le loup endormit. Elle s'assit à côté de lui et attendit, en silence, qu'il se reveillle.

Le loup se reveilla et bondit de joie. Que Tiernan soit joyeux suffisait à rendre Ninquelen heureuse. Ces grand yeux de loup lui disait tout ce qu'il ne pouvait exprimer.
Dans un murmure que seul le loup entendrait ele dit:
"Je serais toujours là."

Le loup se changea alors peu à peu en un homme vêtue de peaux de fourrures blanches ains que d'une cape d'un vert sombre. Tiernan se leva et prit les doigts délicats de l'Elfe.
- Tu apportes de l'allégresse à mon coeur à chaque fois que je vous voie Ninquelen... Je suis vôtre.
Puis il s'inclina avec un profond respect devant la barde.

"Ce n'est pas à toi de t'incliner."
Elle se courba alors devant l'homme-loup.
"Personne ne m'appartient, mais je serais toujours là."

Tiernan la contempla alors et ajouta:
- Veux tu suivre ton chemin seule ou veux tu le suivre à mes côtés?
Il se tut et lui adressa un timide regard dans l'attente de sa réponse puis ferma les paupières. Il pensait que ce qui se passerait dans les prochaines minutes déciderait de son avenir.

"Voyager seul est bien triste. Si tu l'accèpte j'aimerais te suivre, et je te suivrai où que tu ailles."
Elle regardait Tiernan qui avait fermé les yeux. Sans s'en rendre compte elle retint son souffle.

Alors soit! Nous suivrons tous deux le même chemin.
Tiernan s'approcha d'elle et stoppa ses lèvres à quelques pouces du visage de celle-ci et lui sourit.
"Le crépuscule des mauvais rêves est derrière nous, une nouvelle vie nous est offerte ensemble. Ne la gâchons pas."

Une joie immense l'envait à la réponse de Tiernan.
"Une nouvelle aube et un levé de soleil radieux. Ouvrons nos coeurs au bonheur !"
Elle offrit à Tiernan son plus beau sourire.

Attendri par la jeune fille, il lui proposa d'aller sur la côte des Korrigans en bordure de mer pour se promener. Elle semblait si épanouie en cet instant...
Il lui tendit une rose parfumée et lui posa une question:
- Mon pouvoir de métamorphe fait peur à bien des gens mais vous ne semblez pas effrayée. Pourquoi cela?

Tout en se dirigeant vers la côte des Korrigans et en profitant du dous parfum de la rose que Tiernan venait de lui offrir Ninquelen réfléchit à sa question.
"Je ne sais pas trop..."
Elle s'absorba un instant dans la contemplation de la rose; elle était magnifique.
"Peut-être parce que même sous forme de loup vous restez vous-même, enfin... C'est ce que je ressens en tout cas..."

==>suite: La plage de sable fin, côte des korrigans.