Avec Elwynn

*s'attable avec Elwynn. commande de la bière de radis. observe son compagnon, par en-dessous avec intérêt, le détaillant. n'ose entamer la conversation.*
Hem... dis, si on commençait par se mettre à l'aise avant de nous expliquer, qu'en dis-tu ? Tu veux quelque chose à boire ? Je te le paie, parole de Boryll ! Et crois-moi, c'est rare que je fasse ça, surtout pour un inconnu !

*s'asseoit en silence. grimace un sourire aigre.*
Hmm... prends-moi une pinte de stout et qu'on n'en parle plus.
*saisit le Gnome au col.*
Je veux pas que tu m'empoisonnes avec ta bière de radis ! Ni que tu me fasses des fleurs, c'est compris ? Je paierais ma part, essaie pas de m'amadouer, le nabot !
*observe l'autre avec une distance froide.*
Alors, qu'est-ce que tu me veux ?

Héééééé ! Lâche-moi ! *...* Ham, merci !
*...*
Hé, dis, le Drerâz, je te ferai remarquer que c'est toi qui m'as cherché noise tout à l'heure au comptoir : alors te défile pas. C'est de toi que j'attends des explications, pas l'inverse, nom d'un morvelon ! Moi, je ne sais pas ce que tu me reporches ; et de mon côté, le seul grief que je retiens c'est deux doigts pas en très bon état !

Hum, ouais, ça va. Et arrête de faire l'innocent et le benêt avec moi, le Gnome ! Tu sais très bien ce que je reproche à ton peuple de lâches !
*devant la mine sincèrement ahurie de Boryll, se décide à s'expliquer. soupire.*
Les Drerâz et les Gnomes avaient passé un accord qui prévoyait qu'en cas d'attaque des Trolls, nous nous aiderions mutuellement en luttant contre les Grands-Puants. Mais ce sont les Hommes qui ont attaqués mon peuple, et prétextant que ce n'était pas des Trolls, les Gnomes ne sont pas venus à notre secours ! Ma famille a été plombée par les nouvelles armes des Hommes : sans vous, peut-être serions-nous encore vivants, car ensembles nos deux peuples comabattaient bravement ! Je suppose que votre engeance vit encore paisiblement à l'abri des raids humains...
*baisse la tête. une larme amère roule sur sa joue gauche.*

*écoute attentivement l'histoire du Drerâz. se sent triste, vexé et déçu, tout à la fois. tend un mouchoir crasseux au Drerâz.*
Je n'sais pas si t'es au courant, mais moi, je ne suis pas un Gnome de ton coin, t'vois ? Alors, je ne suis pas au courant de vos alliances, ni de vos histoires. Le monde est vaste, m'sieur Elwynn, et il y avait des Gnomes partout, à l'époque. Et puis, il faudrait p'têt voir à pas être trop méchant avec nous : peut-être que ceux de votre région étaient déjà morts par la faute des humains, et que c'est pour ça qu'ils vous ont abandonné... enfin, c'que j'en dis, moi.
*espère que l'autre n'est pas vexé, et qu'il comprend.*

*prend le mouchoir en souriant devant son état. le pose discrètement sur la table, en boule. hoche la tête aux propos du Gnome. prend sur lui.*
Oui. Oui, tu as raison, Boryll, c'est ça ? Je... j'ai été emporté par ma rage et mon envie de vengeance : j'ai assimilé tous les Gnomes à ceux de ma région. Et je n'avais pas songé à la raison que tu as évoquée.
*secoue la tête.*
C'est là qu'on se rend compte que les Hommes, même lorsqu'ils ne tuent pas, parviennent à leur fin : regarde-nous, nous sommes vivants, nos deux peuples vivaient et paix, en allaince, en amis, et à cause d'eux, j'ai du mal à supporter les Gnomes ! Quel travail... et pourtant, je sais que vous êtes courageux et bons, dans l'ensemble.
*sourit à Boryll.*
Je te prie d'excuser mon attitude...

T'excuser, héhé ? Mais pourquoi ferais-je une chose pareille, par mes bottes ? Tu n'as rien à te faire pardonner, mon ami. Si nous oublions toute cette histoire, ainsi que le passé, parc'que, comme disait ma grand-mère Gerti, le passé, bah, euh, hein, c'est le passé, quoi ! Moi, les Hommes, je m'en fiche, j'ai jamais eu affaire avec eux... Mais p'têtre qu'ça aurait pu être des clients, qui sait ?

*un masque de colère apparaît aux premières paroles du Gnome, son poing se serre... puis se rouvre en entendant la suite. sourit.*
Hum, tu as vraiment la bosse des affaires, ami Boryll !
*jette un regard amusé sur la bosse du Gnome.*
Tu ne vas dire le contraire tout de même ?
*...*
Mais pour ma part, je hais les Hommes. Je les haïrais jusqu'à ma fin, et même si la vengeance est impossible, ma rage vivra toujours dans une part obscure de mon âme. Une part qui me fait mal et dont j'ai honte... honte parce que cette haine des Hommes est née de notre perte de confiance, entre Drerâz et Gnomes... quel gâchis !
*baisse et secoue la tête.*

*ému par les paroles d'Elwynn, tente de lui poser une main amicale sur l'épaule : se lève sur sa chaise, tend le bras qui brasse inutilement l'air, vacille, tremble, et chute brutalement, totalement hilare.*
Prrrfftthihihihi ! Hohohohohohaha ! Par mes bottes, héhé ! Désolé mon bel ami de cette mascarde empaquetée de mauvais goût, mais si elle te déride, elle aura atteint son but, nom d'un morvellon ! Prrrfftthéhéhé !
*clin d'œil complice.*
Et pour ma bosse, et pour l'alliance :... c'est vrai que les Gnomes et les Drerâz faisaient de bonnes affaires, par chez toi ? Parc'que, bon, moi, tu vois, j'ai beaucoup bourlingué, quoi, comme on dit, mais j'suis jamais t'été par chez ton pays, hihihi !

*ne peut se retenir de sourire, puis de rire franchement aux pitreries du Gnome, sachant parfaitement qu'elles ne sont pas si accidentelles qu'elles en ont l'air.*
Ne te soucie pas de ça, Boryll ! Tu me divertis, crois-moi ! Et pour te répondre : oui, chez moi, Gnomes et Drerâz étaient deux peuples extrêmement proches et amis. Et c'est pourquoi lorsque nous avons été massacrés par les Hommes notre surprise et notre déception ont été grandes. Nous commercions activement : gemmes et objets d'art forgés contre nourriture, la plupart du temps, c'est ce qui se passait. Car nous ne mangeons pas que des cailloux !
*enfourne goulûment une poigné de succulents gelmines au goût de caramel.*

*se relève. ramasse un caillou qu'il tente vainement de croquer. ce sont ses dents qu'il entend peu à peu craquer. s'acharne à briser le caillou. se rend compte ensuite que c'est une bille en acier. alors fouillant, les interstices de la table, il en sort, des cafards et des cloportes dont il se régale.*
Allons, ami Elwynn, les affaires m'appellent, et je dois te quitter. Je te reverrais avec grand plaisir. Si tu me cherches, je suis la plupart du temps dans les Halles.
*lui jette un regard bienveillant.*
Et quant à toi, trouve-toi un p'tit coin pépère, mais surtout, rencontre des gens, huh ? Vends tes services, mon grand !
*s'incline et disparâit dans un nuage de fumée.*

*rit devant la tête du Gnome et ce qu'il fait. écoute avec attention ce qu'il lui dit, et malgré l'habituelle légèreté du personnage, prend ses conseils pour argent comptant. lorsque Boryll disparaît, retse de longues minutes, assis, les yeux dans le vague, un sourire mélancolique et perplexe sur le viage. puis se lève, dépose deux pièces d'or et s'en va, ave cune décision.*